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Maramures, lenteurs et traditions.

50 photographies argentiques au format 24 x 30 et tirages de lecture.

 

L’objet de cette série est d’une part de collecter des éléments du passé encore observables dans le présent, formant en quelque sorte un capital du présent et d’autre part il s’agit de montrer à la fois la robustesse et la fragilité des hommes et des femmes des Maramures et de leur rapport à la nature et à leurs traditions. Les photographies montrent que les hommes du présent développent sur ce qui les a précédés, une interprétation du passé conduite en fonction de critères rigoureusement contemporains. Selon les termes de Jean Pouillon « Il ne s'agit pas de plaquer le présent sur le passé mais de trouver dans celui-ci l'esquisse de solutions que nous croyons justes aujourd'hui non parce qu'elles ont été pensées hier mais parce que nous les pensons maintenant ».

 

 

Générations après générations, leur quotidien ne semble pas changer. Le grand-père et la grand-mère apprennent à leurs petits-enfants les gestes de la vie familiale, ceux que l’on reproduit sans cesse. Malgré les nouvelles technologies quelques fois utilisées, le présent se prolonge, et le sentiment d'identité ne faiblit pas. Les villageois sont très attachés à leur patrimoine, à leur village, à leur religion, orthodoxe ou gréco-catholique (uniate). Les églises en bois embellissent le paysage  vallonné et agreste. Les maisons traditionnelles également en bois, avec leur portail et leur galerie sculptée, sont nombreuses...

 

Un autre quotidien cohabite cependant avec ce panorama traditionnel et vient silencieusement chahuter les modes de vie. Une émulation plus malsaine se joue : à qui aura le plus beau portail en bois, la plus grande maison, la plus grosse voiture… La société de consommation infiltre la tradition locale ce qui entraînent des familles à émigrer afin d’accéder aux preuves d’une réussite que la vie quotidienne rurale semble démentir. Souvent, les maisons que ceux qui travaillent à l’étranger (et qui comptent revenir un jour) se font construire servent d’auberge pour les voyageurs. La maison qui reste vide en attendant son propriétaire n’est presque jamais adaptée au quotidien de la famille qui reste dans le village...

 

 

 

 

 

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